Quel est l'objectif d'un hôpital ?
19 octobre 2017, une journée de plus où la France se mobilise.
À La Rochelle, les infirmier.ères sont dans la rue. Les ordonnances touchent tout le monde et Macron en fidèle petit pantin détruit tout. Une infirmière raconte : "aux urgences, les gens arrivent énervés, on est plus là pour les soigner". Elle dénonce l'accueil qui est réservé aux patients. "avant on avait pas de problème, maintenant on attend des confirmations si leur mutuelle a bien été enregistrée et si ils sont bien pris en charge".
C'est l'opposition du publique et du privé et l'augmentation de la complexité des structures. Il faut vérifier la situation de chaque patient. As-t-il donné sa carte vitale ? Est-elle à jour ? Bénéficie-t-il de la CMU ? As-t-il une mutuelle ? Et vers quel service l'orienter ? Comment le gérer ? Infirmier.ère titularisé.e, CDD ou intérimaire ? Toujours opposer le publique au privé. Je demande si il y a des médecins parmi eux, si il y a des personnes qui s'accommodent de la situation ? "Il n'y a pas de médecins ici. Les personnes qui s'accommodent sont celles qui ne voient pas les conséquences, [...] tous les médecins effectuent aussi des consultations privées".
La santé n'est plus une nécessité mais un coût, un marcher qu'il faut rentabiliser. On ne paie plus les acteurs à nous soigner, mais à l'acte : allez, ce mois-ci, grande promo sur les radios, et le mois prochain, se sera sur les vaccins !
Alors que les maladies et les cancers se généralisent parmi la population à cause de l'augmentation des industries et des produits chimiques, les services de santé se centralisent toujours plus. L'objectif pour notre gouvernement, c'est d'avoir un hôpital hautement spécialisé en cardiologie à un bout de la France et un qui ne fera que l'oncologie à l'autre bout, en dépit de toute logique et contre le bien être de la population qui devrait être le but premier.
Qu'on soit patient ou personnel hospitalier, nous sommes tous victimes.
Quelles solutions pourrait-on trouver ? Pour le personnel interrogé, il s'agit d'un système entier à renverser.
"On met des gommettes pour différencier si ce sont des patients de consultation publique ou privée ! C'est écœurant. Nous sommes là pour soigner tout le monde, riches ou pauvres, immigrés ou non, quelque soit leur couleur, c'est pour ça qu'on se bat !" conclura notre infirmière, et nous sommes de tout cœur avec elle et avec tout le personnel hospitalier qui souffre de leurs conditions de travail.